Qui sommes-nous ?

Chenèvre est à la fois un lieu de vie, d’activités et de partage.
Notre horizon désiré ? Un lieu convivial où vivre dès maintenant une vie sobre et joyeuse - avec des essais et des erreurs. De l’entraide, du lien au vivant, de la confiance, des temps forts artistiques, l’installation d’activités agro-écologiques et la rénovation progressive de cette ancienne ferme comtoise traditionnelle.

Histoire(s)

L’histoire de la ferme de Chenèvre remonte au XVe siècle, si l’on suit les traces des premières charpentes dans la grange. Elle est signalée comme “grange de Chenêvre” sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle, sur le chemin qui relie les Salines Royales de Salins et celles d’Arc-et-Senans. Vers 1910, c’est une ferme en polyculture-élevage et vin, avec une trentaine d’habitants, comme en témoignent les cartes postales de l’époque. A partir de 1960, la ferme entre en sommeil, la famille propriétaire préservant les toitures et autant que possible l’intégrité des terres…jusqu’à sa mise en vente fin 2015 : 25 ha de terres et un grand corps de ferme non habitable en l’état.

Quand le site de Chenèvre est mis en vente par la SAFER, Manon, en lien avec son installation en maraîchage bio avec des chevaux comtois, lance l’idée d’un projet collectif. D’abord les copains et les cousins, puis une réunion publique début 2016, un MOOC Colibris “Créer une oasis”, des tempêtes sous des crânes et dans les cœurs… Un groupe-souche se dégage localement, presque tous Jurassiens ou Franc-comtois, et 10 co-fondateurs s’engagent ensemble début 2017 dans un projet qu’aucun.e n’aurait pu entreprendre sans les autres.

Entre février 2017, date de l’acquisition du site en propriété collective (SCI Les Chenèvriers) et 2023, la ferme renaît : maraîchage en traction animale, chèvrerie, production d’oeufs, génisses en pâture, production de plants, tout en bio. Le temps de faire des premiers travaux de réhabilitation dans la grange, s’installent également un fournil bio, une vigneronne en vin nature et une céramiste. Dix emplois et six entreprises s’implantent en 6 ans, des habitats légers sont édifiés et trois appartements au confort modeste sont créés dans l’existant. Un verger et des haies sont plantés, le côteau sort de son état de friche et la forêt est à nouveau entretenue.

Entre 2017 et 2021, Le groupe s’est étoffé avec de nouvelles arrivées de futurs habitant.e.s et d'actifs et actives.

La 2e phase s'ouvre alors, avec la transformation de l’organisation juridique et financière en coopérative (en 2023) puis le lancement de grands travaux de réhabilitation du bâti, afin de créer les logements et les espaces partagés qui manquent pour atteindre la taille souhaitée de 7 logements. La Coopérative Oasis nous accompagne par un cofinancement. Début 2024, nous recherchons deux foyers (couple ou personne seule) pour faire avec nous les deux nouveaux logements en création et en avoir ensuite l'usage, en tant que nouveaux associés coopérateurs.

Ainsi se rejoignent petite histoire et grande histoire, un projet à taille humaine d’agriculture paysanne diversifiée et bio, d’artisanat, de revitalisation rurale et de régénération de la biodiversité, dans la région de production du fromage de comté et du vin d’Arbois (1ère AOP et 1ère AOC de France), notre région franc-comtoise de grande tradition coopérative !

Organisation

La propriété est portée collectivement par la société coopérative d'habitants de forme civile (SCH) Les Chenèvriers, qui prend en charge la gestion immobilière et le cadre coopératif. Elle donne des baux de locations aux habitants et aux entreprises agricoles et artisanales pour leurs usages, et assume la réhabilitation du bâti.
Les porteurs et porteuses d’activités professionnelles installés sur le site jouissent entièrement de leur autonomie de gestion. Les logements sont privatifs et mutualisent des espaces ou des services partagés.
L’association YAKA été créée en 2018 pour encadrer et animer les activités à but non-lucratif sur le site.

Les grandes décisions collectives de pilotage qui concernent l’accueil de nouvelles activités ou de nouveaux membres habitants ou non-habitants, les priorités d’investissement pour les travaux, les demandes d’urbanisme, les axes de développement de la vie associative, sont prises dans un cadre de gouvernance partagée coopérative par décision au consentement, en mobilisant autant que possible la diversité des idées des uns et des autres par des temps d’intelligence collective.

Le travail opérationnel pour mettre en œuvre ces décisions est organisé en commissions et rôles, ce qui permet de distribuer le leadership dans le groupe. Les rôles de co-gérants de la SCH sont tournants, par mandat de 3 ans. Des réunions plénières sur deux jours sont convoquées au minimum deux fois par an.

La vie collective repose sur l’entraide, la convivialité de repas partagés, la mutualisation, le chantier collectif des travaux et le respect des limites que chacun met à la mise en commun.
Les espaces communs comportent un atelier collectif, un jardin et un verger, une buanderie, un parc de vélos, une cuisine collective pour les grands repas et une salle commune chauffée.

Pour prendre en compte les inévitables tensions qui apparaissent dans la vie quotidienne entre humain.e.s - et pour s’en occuper -, nous avons choisi de nous former à la communication non-violente, à consacrer régulièrement du temps à prendre soin des Je et des Nous au sein du collectif et à ne pas accorder trop d’importance aux jugements, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs.

Enjeux

Entre 2017 et 2021, le pôle des activités a installé 10 emplois équivalent-temps plein d’économie durable, le pôle associatif a su attirer bien du monde chaque année entre le chantier participatif et les événements, tandis que le pôle d’habitat participatif franchissait un premier palier, sans pouvoir encore répondre à l’ensemble des besoins de logement. Le groupe s’est étoffé avec de nouvelles arrivées de futurs habitants et de nouveaux actifs et actives.

Les enjeux de la 2e phase, qui s’est ouverte selon nous en 2021, sont de renforcer l’organisation juridique et financière sur une base humaine élargie, puis de lancer en 2023 la 2e phase de réhabilitation du bâti, avec dépôt de permis de construire, appel à des artisans locaux pour les travaux structurels de charpente et de gros oeuvre, auto-construction pour le second oeuvre, afin de créer les logements et les espaces partagés qui manquent pour répondre aux besoins.

Des enjeux d’urbanisme sont également présents début 2023, avec la réfection du chemin communal d’accès au site, voté par la commune en 2022 sous réserve de son obtention de prêts et subventions, et une demande d’autorisation de trois habitats légers pour une durée de 3 à 5 ans supplémentaires, le temps des travaux pour créer trois logements dans les bâtiments : un dossier de demande de Secteur de Taille et de Capacité Limitées (STECAL) est en instance à la commune, en lien avec la définition du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI).

L’équipe

Anne

Co-fondatrice du projet, en allers-retours de la région parisienne depuis 2017, je m’installe enfin dans le village en 2022. Après une première vie professionnelle dans l’édition et le web collaboratif, j’accompagne aujourd’hui des groupes dans des démarches coopératives et apprenantes et je pratique des soins shiatsu. A Chenèvre, je contribue à plusieurs commissions (gouvernance, communication, juridique) et à la vie associative. J’apprends beaucoup des activités agro-écologiques et du chantier, et je me ressource avec les multiples occasions à Chenèvre de vivre dehors.

Chenèvre

Chenèvre est la personnalité qui nous a réunis. Sous le Mont Poupet et au-dessus du lit de La Furieuse, un côteau boisé, autrefois entièrement cultivé, un corps de ferme fortifié autour d’une cour carrée, quatre bâtiments à restaurer, les plus anciens du XVe siècle, vingt hectares en zones naturelles et agricoles que nous a confiés la SAFER en 2016. Le flanc de montagne et l’histoire qui nous portent généreusement et dont nous voulons attentivement prendre soin.

Clémence

Je suis en vacances actuellement, je me présenterai dés mon retour !

Gaëlle

Après des expériences d’animatrice via les jardins partagés et la sensibilisation à l’environnement, auprès de différents publics en Rhône-Alpes, je suis revenue dans mon Jura natal pour être paysanne. Aujourd’hui je n’habite pas à Chenèvre mais dans un village à quelques kms. Chenèvre n’est pas que le lieu de mon activité professionnelle mais aussi ce qui me permet de m’impliquer dans la vie rurale en défendant des valeurs qui me tiennent à cœur, et en collectif bien sûr !

José

Co-fondateur du projet, habitant à Chenèvre avec sa famille depuis 2017, il est boulanger à Terre de Pains et s'implique beaucoup dans les espaces de forêt sur le site.

Manon

Paysanne à Chenèvre depuis 2017, j’aime que ce lieu soit ouvert à celleux qui veulent expérimenter une alternative sociale et écologique. Y vivre permet de donner toute sa place aux êtres plutôt qu'aux avoirs (les bons jours) et de juste mutualiser la machine à laver (les mauvais jours).

Martin

Originaire du Jura, j'ai fait des études en mathématiques avant de travailler en école Montessori dans la Sarthe puis à Besançon. Habitant à Chenèvre depuis 2017, j'ai fait une pause pour me former à l'élevage caprin et la transformation fromagère. Me voilà donc travaillant au sein du Gaec La terre ferme, entouré de chèvres, de légumes, de poules et bientôt de fromages.

Maryline

Co-fondatrice du projet mais je n’habite pas sur place car j’habite dans le village depuis 2008. J’ai travaillé 16 ans à Besançon dans un bureau d’études dans les domaines de l’environnement, l’eau et l’urbanisme, travail très enrichissant mais que j’ai quitté en raison d’envie d’activités plus locales et concrètes. En 2020 j’ai installé à Chenèvre 2 serres pour pouvoir monter mon activité agricole “Le Bon Plant” où je produis des petits plants de légumes, fleurs et aromatiques. Entre le travail et mes 2 enfants, je contribue comme je peux aux projets de Chenèvre.

Morgane

Sarthoise d'origine, j'arrive dans le Jura pour poursuivre un BTS viticulture oenologie axé bio en apprentissage et... tombée sous le charme et les énergies de la région n'en suis toujours pas repartie! Je rencontre Chenèvre et les Chenèvriers fin 2017 puis comme tout vient à point à qui sait attendre, j'installe finalement les vins dans l'ancien bâtiment viticole de la ferme. Ensuite avec Manon et José nous mettons en commun deux juments comtoises pour travailler sur la ferme et dans les champs (et bientôt aussi avec le GAEC la terre ferme!). Je me réjouis d'apprendre grâce à Chenèvre l'entraide, la solidarité, le vivre ensemble, mais aussi l'affirmation et le respect au sein d'un groupe. Évidemment ce n'est pas toujours rose mais j'ai hâte de participer davantage…

Patricia

Ayant pris la mer fin 2021 avec le bateau Chenèvre après un temps de navigation d’intégration, j’apporte ma participation à cette aventure avec ma tête (budgets, organisation des travaux,...) et mes mains (jardin et chantiers). Le projet de construire et d’habiter avec Vincent, mon compagnon, un logement dans ce bâti chargé de vie passée vient concrétiser mon désir de partager les plaisirs… et les exigences de la vie collective.

Pauline

Inclue dans le groupe en juillet 2016, co-fondatrice du projet et habitante sur le lieu depuis octobre 2019. Co-gérante de la SCI depuis 2020 pour un mandat de 3 ans. Je contribue également aux questions de gouvernance et de gestion de conflits. Je navigue entre vie familiale, avec mes 2 enfants de 6 et 9 ans, un travail d’éducatrice de jeunes enfants en relais petite enfance et les besoins du projet. Je savoure, à chaque instant, la chance que j’ai de pouvoir vivre et élever mes enfants à Chenèvre.

Vincent

Après deux ans d’approche et de participation un peu tout azimut, je mets pleinement à profit mon temps de jeune retraité pour nourrir ce beau projet. J’habite avec ma compagne Patricia dans le village en attendant de pouvoir rénover un logement sur place. Un peu bricoleur, je m’occupe de l’atelier et participe à l’élevage des chèvres, tout en faisant un peu de jardin et de chantier de rénovation. Les exigences et la richesse de ce collectif me gardent éveillé et contribuent à aborder cette nouvelle étape de vie avec sérénité.

Virginie

Membre co-fondatrice de l’éco-lieu depuis 2016, je vis et travaille sur place. Mon atelier de céramique est implanté dans les murs en lien avec les autres activités et les espaces collectifs. J’utilise mes anciens bagages d’architecte pour aider dans la rénovation et la conception du lieu. Je goûte tous les jours de l’année à ce mélange subtil de pleine nature, de partage, d’échange, de rencontre pour avancer doucement en collectif et vivre autrement.

Xavier

Jurassien d’origine, je fais partie des “partis-revenus”. Parti faire mes études (dans la musique et le spectacle vivant à Lyon) puis revenu pour m’installer dans ma région d’origine. Je travaille avec des structures locales autour du développement culturel rural, en donnant des cours de musique et en accompagnant les pratiques artistiques des adolescent.e.s à l’EM Coeur du Jura. Artiste musicien, je suis membre du Collectif de l’Autre Moitié et des Animaux de la Compagnie. Chenèvre c’est une connexion et un ancrage pour moi, dans le partage des savoir-faire de mes voisines et voisins !

Celles et ceux qui ont contribué et qu'on n'oublie pas

Coline, Fred, Guilhem, Lucas, Manon, Marjorie, Yorgos et Yvan